Parfois l’évolution se fait à l’envers. Prenez par exemple Wiring. C'est une plate-forme de prototypage rapide pour montages à microcontrôleur : carte microcontrôleur pas chère à matériel ouvert, et environnement de développement intégré gratuit, à source ouverte. Wiring vise les artistes et autres utilisateurs de l’électronique qui n’ont pas suivi de formation d’électronicien. Tiens, cela vous dit quelque chose ? Oui, bien sûr, Arduino ! En effet, Arduino ressemble fort à Wiring. Pas étonnant quand on sait qu'Arduino est une variante simplifiée de Wiring.

 

Le succès d'Arduino est phénoménal, de plus en plus de cartes compatibles apparaissent, l’une plus complexe que l’autre avec des micros de plus en plus gros. Et, surprise, voici que pendant qu’Arduino se développe en puissance, apparaît la carte Wiring S (avec le S de small, probablement), une simplification des anciennes cartes Wiring. Même si cette nouvelle carte possède un processeur plus puissant (ATmega644) que l’Arduino Uno (ATmega328), sa conception moins élaborée évoque celle des premiers Arduino.

 

Est-ce l’histoire qui se répète ou le monde qui tourne à l’envers ? Peu importe, le résultat est le même : l’entropie a encore augmenté (ou en termes moins châtiés : c'est le bordel !). Nous disposons désormais de deux plates-formes de développement standards quasi identiques, mais pas tout à fait compatibles. Ce qu'il y a de bien avec les standards, c'est qu'il y a vraiment le choix !