Sur le Queen Elizabeth II Reservoir, un bassin de retenue d’eau situé à une trentaine de kilomètres de Londres, flotte nonchalamment un réseau de panneaux solaires photovoltaïques d’une puissance de 6,3 MW, réseau qui devrait rester pour quelques années encore la plus grande centrale solaire flottante au monde (d’autres sont en construction, notamment au Japon).
 
Prévu pour produire environ 5,8 millions de kWh par an, ce réseau est constitué de 23 000 panneaux photovoltaïques fixés sur 61 000 plateformes flottantes retenues par 177 ancres. La centrale couvre environ 6 % de la surface du bassin.
 
Un des avantages des réseaux flottants est le bénéfice de la présence naturelle et permanente du liquide de refroidissement qu’est l’eau. Ils sont également plus faciles et moins coûteux à construire que leurs homologues terrestres, puisque pour ajouter des panneaux au réseau existant il suffit de les placer sur une plateforme flottante, de tirer celle-ci jusqu’à la centrale, de la fixer et de l’ancrer. Un autre avantage de ces réseaux est qu’ils occupent un espace qui n’est utilisé pour rien d’autre, et qu’en protégeant l’eau des rayons du soleil ils freinent la croissance des algues. [HM]