Imaginez tout ce qui changera dans le monde rigide et bien carré des appareils alimentés par piles le jour où l'on aura réussi à fabriquer des piles flexibles.
Une utopie, pensez-vous ? Eh bien peut-être pas, si l'on en juge par le communiqué de l'ENAS, antenne du célèbre institut de recherche allemand  Fraunhofer spécialisée dans les nanosystèmes.
Lors de la récente Nano Tech Exhibition tenue à Tokyo, ENAS a présenté des cellules de 1,5 V imprimées sur un support flexible composé de couches de zinc et de manganèse.

C'est à Chemnitz, en Allemagne orientale qu'a été mise au point cette technique encore balbutiante mais prometteuse. Le premier bon point est la relative inocuité du produit sur le plan de l'écologie. Un deuxième atout appréciable est la possibilité offerte par les techniques d'impression modernes de mettre plusieurs éléments en série afin d'atteindre des tensions de service plus élevées (par multiples de 1,5 V). Troisième atout : le taux de conversion en énergie électrique du potentiel  chimique emmagasiné est proche de 100%.


Ce genre de piles favorisera l'essor de produits minces et flexibles. On en utilisera certainement pour alimenter par exemple des capteurs ou des prothèses ou implants médicaux. Comme on trouve de plus en plus d'afficheurs eux-mêmes sur des substrats flexibles, on ne tardera pas à voir apparaître des appareils qui tireront parti de toutes ces innovations. Des travaux de prospection et d'analyse de faisabilité sont en cours. La fabrication en série des piles flexibles pourrait commencer dès le dernier trimestre 2009.