Non content de posséder le moteur de recherche le plus utilisé, des logiciels disponibles en ligne parmi les plus consultés, de détenir le plus grand parc de serveurs au monde, Google se lance dans l’extension du réseau mondial d’accès à l'internet. Ce week-end, en Nouvelle-Zélande, l’entreprise a lancé 30 ballons dans la stratosphère (à plus de 18 kilomètres d’altitude). Objectif : tester la capacité de ces ballons à fournir de l’internet là où l’infrastructure nécessaire fait défaut. Ce projet, nommé Loon (qui veut dire dingue), n’a d’autre ambition que de proposer un accès à internet via un réseau de ballons dirigeables.

Ces ballons, gonflés à l’hélium, sont équipés de transmetteurs capables de délivrer un signal Wi-fi à la norme 3G. L’énergie nécessaire à leur fonctionnement est fabriquée par des panneaux solaires et de petites éoliennes embarqués. Pour capter ces signaux, des récepteurs de la taille d’un ballon de basketball ont été remis aux volontaires de l’expérience. Un centre émetteur régional est dressé au sol afin de transmettre le signal aux ballons, lesquels peuvent ensuite le diffuser. 5 ballons peuvent ainsi couvrir une zone de plus de 1200 kilomètres carrés. Aussi, ils suivent une trajectoire téléguidée par les techniciens au sol. L’objectif de Google est de déployer 400 ballons aux alentours du 40e parallèle, au-dessus de l’Afrique et de l’Amérique du Sud.

Ces ballons pourraient alors être mobilisés pour reconstituer un réseau en cas d’urgence. Mais surtout, il y aurait aujourd’hui plus de 4 milliards de personnes qui n’auraient pas, ou alors de manière sporadique, un accès à internet. Ces ballons seraient alors une alternative à l’installation d’infrastructures de câbles. Pour Google, s’ouvre ainsi un marché immense et bien plus : être le Net d’un bout à l’autre.