Poussée à diversifier ses activités entre autres par la baisse du volume du courrier (-5,8 % en 2014), La Poste s’est lancée dans les services de téléphonie mobile, et s’intéresse maintenant à l’Internet des Objets. L’entreprise publique projette de déployer le réseau de télécommunications LoRa sur lequel un bouquet de services sera proposé. Par exemple la mesure des dépenses énergétiques (gaz ou électricité) ou le suivi de la santé des personnes âgées.

Ce projet est rendu possible par l’évolution des compteurs électriques et la multiplication d’appareils communicants, du tensiomètre ou pilulier reliés à un centre de télémédecine, ou encore aux plus classiques thermostats, détecteurs de fumée et caméras de surveillance. Avec ses 240 000 postiers à l’œuvre 6 jours sur 7, La Poste bénéficie d'un formidable relais de croissance dans l'Internet des Objets. Le potentiel est grand, si on en croit la prévision de 15 à 80 milliards (une fourchette large !) d’objets connectés d’ici 2020, dont 2 milliards dans l’Hexagone.

Pour couvrir le territoire français, La Poste peut s'appuyer sur 10 000 bureaux. Des discussions ont été engagées avec l'opérateur Bouygues Telecom qui s'apprête à ouvrir en juin prochain, dans une partie de l’Île-de-France, un réseau M2M (= de machine à machine) pour l'Internet des Objets. D'ici à la fin de l'année, 500 communes devraient être couvertes dont Marseille, Lyon, Lille, Nice, Rennes, Nantes, Montpellier et Angers. Sur le terrain de l’IdO, La Poste trouvera déjà à l’oeuvre l’opérateur Sigfox, spécialiste français de réseaux cellulaires bas débit pour l’IdO, indépendant des réseaux téléphoniques.