Des chercheurs de l'université Rice viennent de mettre au point une méthode permettant de détecter la croissance des dendrites dans les batteries au lithium rechargeables, de couper le courant de charge et d'éviter toute situation dangereuse.

Les batteries dotées d'anodes lithium-métal se chargent plus rapidement et stockent près de dix fois plus d’énergie par unité de volume que la technologie d'anodes lithium-ion standard. Au cours de la charge, les anodes imprégnées de lithium développent des dendrites capables, au final, de provoquer un court-circuit dévastateur dans la cellule, puis une surchauffe et un embrasement. Les chercheurs ont découvert que, si une couche intermédiaire de phosphore rouge est incorporée au cours de la fabrication de la cellule, c'est cette première couche qui est pénétrée lors de la formation des dendrites, phénomène qui peut être détecté électriquement.

Lorsque cette couche est endommagée, le courant de chargement monte en flèche, indiquant ainsi un danger imminent. Le système de contrôle des batteries d'accumulateurs est conçu pour reconnaître cette modification du courant de charge et met fin au processus de charge avant que ne se produise un court-circuit interne. Par ailleurs, le film de phosphore rouge n'a aucun impact significatif sur les propriétés électriques de la batterie.

L'équipe de recherche dirigée par James Mitchell a construit une cellule lithium-métal transparente pour démontrer la croissance des dendrites. Ce dispositif a permis d'établir le lien entre le changement du courant de charge et la pénétration de la couche de phosphore.
Selon les chercheurs, le processus d'application du film de phosphore au cours de la fabrication de la cellule est très simple.