Un collectif d'associations spécialisées de « lutte contre la fracture numérique » et plusieurs ESAT (établissement et service d'aide par le travail), anciennement CAT (centre d'aide par le travail), employant près de 250 travailleurs handicapés, a lancé un nouveau concept de recyclage des ordinateurs en fin de vie, des matériels bureautiques et des cartouches d'encre. Leurs animateurs ont prouvé au cours des dernières années qu'il existe une dimension plus équitable et durable de traiter les matériels informatiques usagés en leur redonnant une deuxième vie utile dans le champ de la solidarité, par la remise en état des matériels, reconditionnés et prêtés à des associations de soutien scolaire ou encore à des personnes démunies.

 

Confier ce travail de recyclage à des travailleurs handicapés,engendre une masse de travail pérenne pour les ESAT. D'autre part les entreprises ou administrations qui confient au collectif le recyclage de leurs parcs informatiques pourront bénéficier de la sorte d'une exonération des fortes pénalités imposées par la loi aux employeurs qui ne respectent pas les quotas d'emploi de personnes handicapées. Le collectif offre un service global de collecte, de transport, de récupération et de reconditionnement du matériel apte à une deuxième vie, puis assure le prêt de ce matériel, avant de le récupérer une dernière fois pour la destruction finale, en assurant la traçabilité des déchets.

 

Au moment où nos villes sont confrontées à l'accroissement des déchets informatiques et bureautiques (28 kg/an/habitant), aux effets de la crise sur les plus démunis, à l'obligation morale et légale du travail des personnes handicapées, des entreprises et des administrations innovent en rendant utiles des objets encombrants jugés trop vite inutilisables, et voués prématurément aux déchetteries. Un label « Solidaire » permet aux villes, entreprises et administrations partenaires  de marquer ainsi leur attachement à ce nouveau concept de développement durable que le collectif souhaite développer dans plusieurs régions de France avec l'aide des villes et de collectivités locales. Cela a été testé avec la ville de Salbris (45300) où est installée une usine de 2 000 m2 dévolue à l'activité, soit une première surface de production totale de plus de 9 800 m2 sur l'ensemble des sites.