Pour empêcher les accidents dus à l'endormissement, il faut vérifier la vigilance du conducteur, notamment dans les chemins de fer où les motrices sont équipées depuis longtemps d’une veille automatique à contrôle de maintien d'appui (VACMA). Tant que le conducteur est raisonnablement alerte, il applique constamment une pression sur une pédale, une genouillère ou sur un volant et y déplace ses mains. S’il s’endort ou s’il perd conscience, cette pression diminue et les mains du conducteur ne se déplacent plus (de la même manière).

Un dispositif similaire pourrait apparaître sur le volant des automobiles, sous la forme d'une bande de capteurs placée sur la face interne du volant, sous le revêtement. Il est composé de minces couches de film conducteur, traversées par un faible courant électrique. Sous la pression des doigts du conducteur sur le volant, ces couches se touchent, ce qui induit une variation dans les champs électriques, comme cela se passe dans un écran tactile résistif. Un microcontrôleur enregistre l’intensité, la fréquence et l'emplacement des contacts, et établit un modèle de conduite pour l'utilisateur. Si ce dispositif de veille détecte dans le comportement du conducteur une anomalie annonciatrice d’un possible assoupissement ou même d’un malaise, l’ordinateur de bord pourrait tenter de réveiller le conducteur ou, s’il est équipé de la conduite autonome, garer le véhicule à un endroit sûr tout appelant les services d'urgence.

En outre, le volant conçu par Hoffman et Krippner pourrait être programmé pour comporter jusqu'à 10 boutons pour activer les organes de commande de divertissement (musique, vidéo) ou de communication du véhicule. Comme il détecte les variations de pression et pas seulement le contact, il fonctionne même si le conducteur porte des gants. La commercialisation de ce système est encore loin et commencera sans doute sur les véhicules de luxe.