On nous annonce depuis longtemps que les diodes électroluminescentes organiques connues sous le sigle OLED, pour Organic LED, sont l’avenir de l’optoélectronique, mais force est de constater que cet avenir s’éloigne à mesure que l’on s’en rapproche.

On peut lire ici ou là des communiqués de presse nous annonçant telle ou telle réalisation à base d’OLED mais cela reste le plus souvent anecdotique. Sur des stands dans certains salons de prestige, on peut aussi voir de splendides écrans plats rétro-éclairés par des OLED et non plus par les traditionnels panneaux électroluminescents. Soit ces produits ne sont que des prototypes, soit leurs prix sont rédhibitoires pour la majorité des acheteurs potentiels.

La raison tient au coût de fabrication des panneaux à OLED qui nécessitent des électrodes en oxyde d’indium ou ITO, dont la production industrielle est très coûteuse.

Grâce à un programme en partie financé par l’Union Européenne, les travaux conjoints d’Agfa, Philips et de l'IMEC,portent leurs fruits sous la forme d'un panneau d’éclairage à base d’OLED, bon marché à la production et souple de surcroît.

Cette performance a été rendue possible par un polymère transparent baptisé Orgacon, développé principalement par Agfa, qui a permis la réalisation de ce premier panneau à OLED de 12 x 12 cm sans aucune de ces coûteuses électrodes à l’oxyde d’indium.

Qui plus est, la fabrication de ce support est possible grâce à des procédés de photogravure peu coûteux et sa production de série est d’ores et déjà programmée à grande échelle pour 2011.