Clé IR magique

idée : Elex

Une télécommande à infrarouge pour une serrure (électromagnétique) ? Rien de spécial, pensez-vous. Il y a à peine quelques années, ça relevait de la magie, et on avait du plaisir et de la fierté à construire soi-même quelque chose de ce genre. Ne serait-ce que pour faire bisquer les voisins. Il suffisait de quelques composants. Vous pouvez voir ici comment on faisait.
D'abord il faut un émetteur pour produire un signal infrarouge. Le plus simple est d'utiliser l'oscillateur intégré 555 qui produit une onde rectangulaire à une fréquence de 3,5 kHz, avec un rapport cyclique de 75% : sa sortie est haute 75% du temps d'un cycle, et basse 25% du reste du cycle. Ça donne ceci :
  
 

Retour des petits circuits Elektor : une clé IR, c'est magique !
Figure 1.

Voilà pour l'émetteur, voyons à présent le récepteur qui va avec. Une photodiode de type BP104 est utilisée pour la détection des ondes lumineuses dans l'infrarouge. Elle convertit ces impulsions lumineuses (que nous, humains, ne percevons pas) en un signal électrique, amplifié ensuite par le transistor T1.
 

Retour des petits circuits Elektor : une clé IR, c'est magique ! – Le récepteur
Figure 2.

Le lecteur attentif aura remarqué qu'il ne circule pratiquement aucun courant de repos vers T1, d'où l'on déduit que ce circuit est relativement peu sensible. Conséquence : la distance entre l'émetteur IR et le détecteur sera forcément assez courte.

Le reste du traitement du signal est assuré par IC2 : il s'agit d'un décodeur de tonalité à PLL (boucle à phase asservie) de type 567 qui, dans une gamme de fréquences relativement réduite (ici environ 3,5 kHz), décide de la réception ou non d'un signal.

Pourquoi utilise-t-on un décodeur de tonalité ? Sans lui nous aurions besoin d'un filtre passe-bande à bande étroite de construction discrète, ce qui n'est pas très facile à réaliser. Alors que ce circuit à phase asservie — qui compte d'ailleurs parmi les circuits électroniques parmi les plus passionnants qui soient ! — garantit que seuls les signaux valides seront autorisés à ouvrir le verrou (ou tout ce que vous déciderez de commander avec les contacts du relais).

À propos de ce relais, vous remarquerez qu'il est commandé directement depuis le circuit intégré, ce qui paraît dangereux. En fait, l'étage de commande intermédiaire à transistor est inutile puisqu'il est  intégré dans le 567. De même, Re1 doit posséder l'indispensable protection par diode de roue libre interne. Si ce n'est pas le cas, il faut la rajouter sur le relais.

Pour finir, le potentiomètre P1 dans l'émetteur permet d'ajuster la fréquence du signal IR afin que le récepteur réagisse correctement.