Cliquer pour agrandir !
Soudage d'un micro-bouton poussoir.
Rien de tel qu'un composant mécanique
pour vaincre enfin vos réticences.
Comme toute expérience, celle que nous accumulons au fil d’années de pratique de l’électronique, finit par entamer notre curiosité. Plus nous en savons, plus notre aptitude à rester ouverts à l’inconnu s’érode. C’est bien dommage, car les innovations techniques, au lieu de nous effrayer, devraient profiter à tous. Il faut pour cela vaincre d’abord des réticences mentales. D’autre part, avec l'âge et la dégradation inéluctable d’aptitudes physiques, telle l’acuité visuelle et la motricité fine, l’obstacle parait plus grand qu’il n’est. Vous aussi percevez-vous la miniaturisation des composants montés en surface comme un repoussoir ?

Il n'y a pas que votre vue qui baisse, votre curiosité aussi

La vidéo présentée ici démontre que le soudage manuel de composants montés en surface, les tant redoutés CMS, est une affaire d’exercice, à la portée de chacun. À condition de se doter d'outils appropriés : un fer à souder fin mais assez puissant pour maintenir une courbe de chauffe aussi rectiligne que possible, un microscope (ici un modèle Andonstar ADSM201), un bon éclairage et enfin la soudure et la pâte à souder ou flux.   

Microscope Andonstar ADSM201 : l'ami des CMS

Les boîtiers soudés au cours de cette vidéo correspondent à des transistors courants à empreinte de petite taille SOT ou des boîtiers TO un peu plus gros comme ceux de MOSFET ou de régulateurs. En tout cas, le type de composants que l’on est amené à remplacer en cas de dépannage.
Pour mieux vous convaincre, cette vidéo de démonstration inclut aussi le soudage de quelques autres composants : résistances en réseau, micro boutons poussoirs  etc.
 

Comme le soulignent justement plusieurs commentateurs, cette vidéo a quelque chose de thérapeutique ! Si après l’avoir vue, vous n’avez toujours pas envie (au moins) d’essayer, dommage, vous semblez perdu pour la cause du CMS.
Cependant, tout n’y est pas parfait. Les soudeurs chevronnés utilisent moins de soudure, moins de pâte à souder (souvent appelée flux), un fer plus puissant (ce qui ne signifie pas nécessairement plus chaud!) et ils évitent de repasser sur les soudures refroidies.