Plus de 40 ans après sa construction, le four solaire d’Odeillo (Pyrénées-Orientales) continue de faire des émules. C'est le cocorico qui vient à l'esprit à la lecture de la présentation de la tour solaire en cours de construction par la société SolarReserve à Tonopah dans le Nevada (Etats-Unis).

Même si elle n’adopte pas la même géométrie que notre four solaire national, cette tour utilise l’énergie solaire pour accumuler la chaleur du soleil dans du sel, et c’est ce qui constitue semble-t-il son point fort. Son fabricant explique en effet que le sel peut atteindre des températures supérieures à 500 °C et conserver sa chaleur pendant quinze heures. Il est ainsi possible de moduler la production de la tour lorsque les demandes d’énergie se font sentir et pas seulement lorsque l’astre du jour la réchauffe.

Pour cela, sa structure de 165 m de haut est éclairée par dix-mille miroirs qui concentrent la lumière du soleil pour y réchauffer ce sel.

Celui-ci est ensuite envoyé, lorsque c’est nécessaire, vers une turbine à vapeur entraînant un alternateur selon un principe classique.

D’après ses promoteurs, cette tour, d’une puissance instantanée de 110 Mw, pourrait produire jusqu’à 500.000 Mwh par an.