Leurs utilisateurs apprécient que les téléphones dits intelligents gagnent en puissance et se rapprochent des micro-ordinateurs, mais se rendent-ils compte des risques que encourus ? Un récent rapport de l'European Network and Information Security Agency (ENISA) rappelle qu'au cours du seul trimestre 2010, il s’est vendu dans le monde plus de 80 millions de ces appareils et que la majorité de leurs utilisateurs y stockent leurs données aussi bien personnelles que professionnelles ; le rapport pointe aussi toutes les failles de sécurité potentielles et les méthodes d’attaque pour s’approprier ces informations si convoitées.

Indépendamment du vol des données, mis en avant également dans un récent article du Wall Street Journal évoquant des applications pour iPhone ou Android qui contiendraient des logiciels espions, le rapport de l’ENISA étudie aussi d’autres types d’attaques telles que le déni de service (DDOS) par exemple.

Une telle attaque, survenue il y a quelques années sur le réseau de DoCoMo, principal opérateur japonais, est ainsi citée en exemple. Un virus avait pénétré son réseau et infecté les téléphones de certains usagers qu’il forçait alors à appeler sans cesse le numéro national d’urgence. On imagine sans mal les conséquences dramatiques que pourraient avoir de telles attaques…

Ce rapport nous rappelle aussi que les GPS dont sont munis aujourd’hui quasiment tous les téléphones dits intelligents, sont une arme de choix pour les voleurs. Une fois piratés, ils permettent de savoir où se trouve le porteur du téléphone, ce qui facilite considérablement le cambriolage.