Les billets de 20 $ contiennent une puce qui envoie un signal à un satellite contrôlé par le gouvernement américain. Comment bloquer ce signal indiscret ? Des mafieux New-Yorkais ont trouvé la parade : magouiller à dans la paix des égouts. Hélas pour l'un de ces pieds nickelés, un crocodile géant l'a happé et en a un fait son hamburger. Reptiles sous la ville et billets-espions sont deux légendes urbaines. Ont-elles été nourries par un fond de vérité ? Certainement pas pour les billets de banque. La légende pourrait toutefois devenir réalité depuis que des chercheurs ont développé une technique pour encapsuler des puces RFID (radio frequency identification) dans du papier. Avec cette méthode, appelée LEAP (Laser Enabled Advanced Packaging), les chercheurs peuvent en effet assembler et placer à l'aide d'un laser des puces de 350 µm de côté et 20 µm d'épaisseur à l'intérieur d'un substrat, souple ou rigide, de moins de 120 µm d'épaisseur. Les papiers à RFID existent déjà, mais pour des épaisseurs de puces plus grandes, qui donnent soit un papier volumineux, soit une surface bosselée par la présence de la puce, et dans les deux cas l'impression est impossible. La technologie LEAP évite cet écueil, est deux fois plus rapide que les méthodes de fabrication actuelles, et moins onéreuse.

Il y a une dizaine d'années, la Banque centrale européenne et la Banque du Japon ont lancé chacune de leur côté des projets d'étude de billets traçables par RFID. Nul doute que cette technologie LEAP pourrait, comme son nom l'indique, faire faire un bond en avant à ces projets.