Depuis près de deux ans un bras de fer oppose Microsoft et la Commission européenne. Celle-ci avait été saisie en 2007 d’une plainte de la part d’Opera (le navigateur éponyme). Pour échapper à la menace de lourdes sanctions financières, Microsoft vient enfin de « mettre les pouces » quant au navigateur Internet fourni d’office (ce qui revient à dire imposé) avec ses systèmes d’exploitation.

Jusqu’à présent, les utilisateurs de Windows XP, Vista ou même Seven, bénéficiaient d’office d’Internet Explorer lors de l’installation du système d’exploitation. Ce n’est plus le cas aujourd’hui en Belgique, en France et au Royaume-Uni et il en sera de même à partir du 1er mars prochain dans toute l’Union européenne.

En effet, à partir de ces dates, et lors de l’installation de l’un quelconque de ces trois systèmes d’exploitation, un écran de sélection apparaitra en phase d’installation afin de proposer le choix entre plusieurs navigateurs.

Cette option mettra fin à l’hégémonie d’Internet Explorer et bénéficiera aux autres navigateurs : Google Chrome, Firefox, Safari et bien sûr Opera qui a été le premier à porter le fer dans la plaie.

 

On observera avec intérêt sur l’écran lors de l'installation que l’ordre de la liste des navigateurs proposés sera aléatoire. Dans le même esprit d'équité, pour que tous les utilisateurs soient sur un pied d’égalité, cet écran de choix sera rajouté aussi dans les versions déjà installées des différents systèmes d'exploitation, par le biais des mises à jour de Windows.

Cette initiative de Microsoft, certes contrainte et forcée, permettra de voir, d’ici quelques mois, quel navigateur domine réellement le marché, non pas parce qu'on force la main aux utilisateurs, mais parce qu'il aura été préféré pour ses qualités intrinsèques.

Sur le site français d'Elektor, vous êtes de plus en plus nombreux à naviguer avec Firefox, à tel point que depuis le début de l'année 2010, IE et Firefox sont grosso modo à égalité (44% chacun). Sur le site allemand d'Elektor, Firefox (54%) a lâché IE (35%) depuis longtemps.