La prise péritélévision tarde à disparaître tandis que la prise HDMI commence à passer dans les mœurs, principalement grâce au développement de la télévision haute définition et de la commercialisation massive des téléviseurs à écrans plats. Voici qu’un nouveau connecteur, et la norme qui va avec, pointent le bout de leur câble.

Un sigle de plus, plutôt bien trouvé d'ailleurs, DiiVA, qui signifie Digital Interactive Interface for Video and Audio, a fait son apparition sur les premiers appareils à en être équipés,  présentés au mois de janvier lors du dernier CES de Las Vegas.

Une fois n’est pas coutume, c’est de Chine que nous vient ce nouveau (futur ?) standard, ce qui relativise l'idée si largement répandue qu'il n'y aurait aucune créativité dans « l’atelier de la planète ».

Destinée à remplacer, à terme, la prise HDMI, DiiVA supporte la transmission de signaux audio et vidéo numériques non compressés avec un débit pouvant atteindre 13,5 Gbits par seconde, ce qui permet d’y faire transiter des images en 3D ou bien encore des images de résolution bien supérieure à notre HD actuelle.

Elle véhicule également un canal de données, dont le débit peut atteindre 2,25 Gbits par seconde, utilisable pour des informations de commande, une liaison Ethernet, voire une deuxième voie vidéo, compressée celle-là, ou bien encore de multiples canaux audio numériques.

Cerise sur le gâteau ; pour ces débits pourtant impressionnants, la norme DiiVA se contente d’un câble à faible coût à base de paires torsadées de catégorie 6A, c'est-à-dire celles que l’on utilise pour les liaisons gigabit Ethernet.

Les circuits d’interface, d’origine chinoise eux-aussi, existent déjà à l’état d’échantillons et, présage de bon augure pour cette nouvelle norme, le consortium DiiVA vient d’emporter l'adhésision des fabricants LG, Samsung, Sharp, Panasonic et d’autres « pointures » du même acabit.