La croissance exponentielle de la quantité d’information manipulée sous forme numérique (documents, photos, sons, vidéos, etc.) pose avec une extrême acuité le problème du support de stockage et surtout d’archivage.

La capacité des disques durs ne cesse d'augmenter et les disques Blu-Ray ont donné un coup de fouet à la capacité des disques optiques, si on les compare à des DVD, mais les chercheurs de tous horizons sont en quête de nouveautés. Ceux de l’université de Tokyo ont peut-être décroché le gros lot avec le pentoxyde de titane qui, en dépit de son nom impressionnant, est simple et surtout peu coûteux à produire.

Cet oxyde présente en effet la particularité de changer de structure, de manière réversible de surcroît, lorsqu’il est éclairé par un laser dans le proche ultraviolet. Mieux encore, ses cristaux sont de très petite taille, de l’ordre de 10 nm (nanomètre soit 10-9 mètre), ce qui permet d’atteindre une densité d’information inconnue jusqu’alors.

Les premières extrapolations réalisées indiquent en effet qu’il serait possible, en utilisant ce matériau, de réaliser des disques optiques de la taille physique d’un disque Blu-Ray mais avec une capacité jusqu'à 200 fois supérieure, avec cependant un coût de production jusqu’à 100 fois moindre ! Dans la composition des disques Blu-Ray actuels entrent des composants coûteux comme le germanium et l’antimoine.

Dernier avantage, et non des moindres, la lecture et l’écriture ont lieu au moyen d’un faisceau laser qui, même s’il n’est pas à la même longueur d’onde que celui des DVD ou des Blu-Ray, est aujourd’hui un procédé bien maîtrisé.

Le produit n'en est encore qu'au stade du laboratoire. Pas de date d’industrialisation annoncée.