L’essentiel pour une interface cerveau-machine efficace est de stimuler le plus grand nombre de neurones possible et d’enregistrer leur activité. Il va de soi que pouvoir les étudier faciliterait sans doute la mise au point de nouveaux appareils. Heureusement, une nouvelle machine à IRM permet d’espionner les neurones en temps réel.

Pour réaliser cet exploit, cette machine nécessite tout d’abord une énorme puissance. Elle est fournie grâce à une IRM à 12 teslas, l’une des machines les plus puissantes en son genre. Sa puissance permet la résolution à l’échelle cellulaire. Les cellules sont distinguées grâce à de minuscules particules magnétiquement actives, appelées nanoparticules d'oxyde de fer super paramagnétique ou Spios (pour super-paramagnetic nanoparticles of iron oxide).
Des chercheurs d’Osaka (Japon) ont testé les SPIOs par injection dans le système sanguin de souris, où elles ont été rapidement absorbées par les cellules immunitaires circulantes, appelées macrophages. Lorsque ces cellules atteignent le système vasculaire du cerveau, certaines fusionnent avec les neurones locaux.

En injectant des lipopolysaccharides (LPS) provenant de bactéries à Gram négatif, il est encore plus facile de voir les cellules se déplacer dans les vaisseaux sanguins et faire leur chemin à travers le cerveau. La beauté de cette technique est que si d'autres cellules dans le cerveau peuvent être marquées avec l’un des différents agents de nano-contraste, leurs mouvements à la recherche de partenaires synaptiques seront observables. Ceci apportera une meilleure compréhension des mouvements neuronaux, ce qui devrait bénéficier aux futures interfaces cerveau-ordinateur.