La mode est aux ampoules à économie d’énergie, on l'a vu à plusieurs reprises récemment dans cette rubrique. Pourquoi diable Elektor Hebdo présente-t-il aujourd’hui une ampoule à incandescence comme nouveauté ?

Si l’ampoule en question mérite notre attention, c'est parce que le diamètre de son filament ne mesure que 100 atomes (oui, vous avez bien lu, ce sont des atomes). Ce filament est en effet réalisé au moyen d’un... nanotube de carbone. Les nanotubes de carbone, encore un sujet de prédilection de cette rubrique !

Ses deux extrémités sont connectées à leur tour à deux nano filaments en or qui permettent sa liaison à une puce à base de silicium plus classique ; le tout étant placé sous vide.

On retrouve là le principe de la première ampoule à incandescence réalisée par Edison : un filament de carbone placé sous vide mais avec des dimensions sans commune mesure puisque le diamètre du filament est environ 100 000 fois plus faible et la taille de « l’ampoule » à peu près 10 000 fois plus petite.

Mais l’analogie ne s’arrête pas là. En effet, si l’on fait passer un courant variable dans le nanotube de carbone, on peut contrôler son échauffement et, à partir d'une certaine température, celui-ci émet de la lumière visible à l’œil nu malgré sa taille microscopique.

Simple objet de laboratoire, cette « ampoule » réalisée par l’équipe de Chris Regan de l’UCLA (Université de Californie à Los Angeles) n’a (pour l'instant) aucune application pratique immédiate. Elle est utilisée par ses inventeurs pour vérifier diverses lois de la physique fondamentale. Mais qui y sait ce qu'il en adviendra peut-être un jour ?