Les condensateurs électrolytiques, appelés aussi improprement condensateurs chimiques, ont toujours eu mauvaise réputation même si, hélas, on ne peut s’en passer lorsque l’on a besoin de fortes capacités. Parmi leurs principaux défauts, on peut citer pêle-mêle l'encombrement, les fuites qui augmentent avec l’âge et la température de fonctionnement, l'effet selfique non négligeable, une forte résistance série et une précision plus que douteuse de la valeur réelle de la capacité.

Pourtant ces composants ne cessent de progresser comme vient de le prouver Vishay en présentant sa nouvelle gamme de condensateurs au tantale référencée DSCC 10011.

Ces condensateurs sont en effet disponibles avec des capacités comprises entre 3000 et 72 000 µF et des tensions de service couvrant la plage de 25 à 80 V ce qui représente déjà une belle performance.

L’utilisation d’un électrolyte à base de tantale leur permet par contre d’afficher une belle tenue en température puisque, en standard, ils peuvent fonctionner de -55 °C à +85 °C et que, si l’on accepte une baisse de la tension de service de 30 % par rapport à la valeur indiquée, une température de 125 °C ne leur fait pas peur.

Leur résistance série quant à elle, autre bête noire des condensateurs électrolytiques classiques, ne varie que de 35 à 75 mohms à 1 kHz selon le modèle choisi.

Destinés principalement aux applications aérospatiales ou militaires, ces condensateurs sont encapsulés dans un boîtier totalement hermétique à scellement verre/métal afin d’accroître encore leur fiabilité.

A l’image de leurs performances, leurs prix atteignent hélas des sommets, hors de portée de l’amateur moyen …