L’institut national de l’informatique du Japon, en collaboration avec Sharp, a mis au point une technique qui rend inexploitable tout enregistrement pirate par caméscope d’une projection cinématographique. La technique consiste à envoyer des impulsions de lumière infrarouge de forte intensité à travers de petits trous dans l’écran qui servent déjà à faire passer le son.

Comme les caméscopes dissimulés par certains spectateurs indélicats sont sensibles à la lumière infrarouge, leurs enregistrements seront gravement perturbés par ces parasites lumineux invisables à l'oeil nu. Si on essaye de les filtrer, l’enregistrement devient flou.

 

Selon les chercheurs qui ont étudié l’effet de la lumière infrarouge de différentes longueurs d’onde sur les caméscopes, une fréquence de 10 Hz donne les résultats les plus probants.

 

Les films présentés en cinéma sont déjà filigranés pour contrer les copies numériques, mais il n’existait pas encore de technique fiable contre les enregistrements pirates par caméscope. Le manque à gagner attribué aux copies pirates dont la qualité et la quantité ne cessent d’augmenter est estimé par l’American Film Institute à trois milliards de dollars par an. La nouvelle technique contre les copies pirates est facile à installer et peu onéreuse, ce qui en permettra un déploiement rapide à grande échelle.