La diversité et l’ingéniosité des utilisations de la radio identification sont surprenantes. Les réactions suscitées aussi ! Automne 2012, un mouvement anti-puces naît au Texas en réaction à la mésaventure d'une étudiante d'un lycée de San Antonio. Celle-ci refuse de porter le badge lui permettant d'entrer et sortir de l'établissement. Passés à la moulinette de la simplification médiatique, les arguments de la jeune fille sont réduits au fait qu'elle refuserait de porter « la marque de bête » et de « désobéir au Seigneur ». Déboutée par la cour du Texas, la famille de la plaignante a tout de même souligné des questions pertinentes : quid du suivi dans d'autres activités de ces étudiants badgés avec la même puce RFID, en dehors des heures de cours et hors de l'établissement ? Jusqu'ici tout va bien, le badge reste au vestiaire ! Mais il suffirait d’une petite implantation chirurgicale de puce RFID derrière l’oreille, pour que le scénario vire au cauchemar. Les vétérinaires les implantent déjà à tour de bras sur nos amies les bêtes !

 

Dans un tout autre registre, la ville de Taipei où circulent 10 millions de motocyclistes, a entrepris de boucher ses innombrables plaques d’égout en fonte (une tous les 20 m environ), parce qu’elles sont considérées comme un danger public pour les scooters. Afin de repérer la bouche d'égout qu’ils s’apprêtent à boucher, les cantonniers y fixent une radio-étiquette dont ils codent la position GPS dans une base de données. Malheureusement, le repérage ultérieur de ces radio-étiquettes enfouies se révèle parfois difficile. Notamment les jours de pluie. Or, dans la capitale mondiale du scooter, il pleut en moyenne 11 jours par mois. Les cantonniers taïwanais vont encore se tailler une réputation de bosseurs.

Soyez prudents sur la route, et que le Seigneur vous protège !