L’amélioration croissante des techniques d’intégration a permis de réduire progressivement les tensions de fonctionnement des circuits numériques. Les circuits logiques classiques se contentent en effet de 3,3 V depuis longtemps tandis que de nombreuses mémoires vives acceptent aujourd’hui de conserver leur contenu avec une tension d’alimentation de l’ordre de 1,8 V seulement.

Atmel  va encore plus loin avec l’ATtiny 43U, le premier microcontrôleur capable de fonctionner à partir d’une tension d’alimentation de 0,7 V. Comme cette valeur est proche du seuil des jonctions semi-conductrices, il a fallu recourir à un artifice. Avant de poursuivre votre lecture, essayez de deviner lequel !

Ce contrôleur fonctionne normalement sous une tension comprise entre 1,8 et 5,5 V, mais il intègre également tous les composants actifs nécessaires à la réalisation d’une alimentation à découpage élévatrice de tension (dite boost). Il suffit donc d’une self, de deux condensateurs et d’une diode Schottky externes pour faire fonctionner le microcontrôleur proprement dit à partir d'une tension d'alimentation d'au moins 0,7 V.

Sa plage de tension d’alimentation s’étend donc effectivement de 0,7 V à 5,5 V ce qui lui permet notamment, et c’est un des arguments avancés par Atmel, de n'être alimenté que par une seule et unique pile de 1,5 V.

Hormis cette particularité, ce circuit appartient à la famille AVR d’Atmel qui regroupe tous les microcontrôleurs RISC de ce fabricant mais, comme il fait partie de la gamme ATtiny, ses ressources internes sont modestes : il dispose tout de même de 4 K de mémoire de programme de type Flash programmable en circuit, de 64 octets d’EEPROM de données et de 256 octets de RAM. Deux compteurs à 8 bits, un convertisseur analogique/numérique à 10 bits à 4 entrées et une interface série universelle complètent ce tableau.

Ce circuit est disponible et sa fiche technique complète (100 pages !) peut être téléchargée sur le site d’Atmel.