Les robots autonomes sous-marins font généralement la une de l’actualité quand un avion s'abîme en mer, et qu'il s'agit de rechercher leurs enregistreurs de vol (dits « boîtes noires »). Presque aussi spectaculaire est la réparation de câbles sous-marins. L'apparence physique de tels robots reste cependant très éloignée de celle de leurs congénères naturels et ils sont bien perdus dès que le relief devient un tant soit peu tourmenté.

Deux chercheurs du MIT ont fait table rase de l’existant en présentant cet été un nouveau concept de robot sous-marin, directement inspiré de la forme du corps et du principe de déplacement des poissons.

Leurs robots sont donc constitués d’un corps souple à base de polymères, mu par un seul et unique moteur situé en position centrale, qui fait onduler le corps à la manière des vrais poissons ; et ça fonctionne ! Certes pas aussi vite que les enfants de Dame Nature puisqu’un poisson avance à une vitesse de l’ordre de 10 fois par seconde  la longueur de son corps, alors que l’on n'atteint ici qu’une fois cette longueur par seconde, mais ce n’est encore qu'un premier... coup de nageoire.

 

Par rapport aux produits existants, tels le célèbre Robotuna du même MIT par exemple, le gain en simplicité est remarquable car, là où Robotuna demandait 2843 pièces détachées et 6 moteurs, ces nouveaux poissons robots n’en utilisent que 10, et un seul moteur. En outre, comme leur corps est d'une pièce, il est beaucoup plus facile de le rendre parfaitement étanche.


Les prototypes actuels mesurent de 10 à 14 cm de long et consomment entre 2,5 et 5 W, fournis pour l’instant par une source externe. L’intégration des batteries est évidemment à l’étude.

Même si l’on n’en est pas encore là, les applications futures de tels robots sont innombrables : inspections de tous types de structures immergées, d’intérieurs de canalisations, détection de pollutions dans les lacs et rivières, etc.