Je ne suis pas ingénieur contrairement à mes collègues. Cela explique peut-être mon inépuisable capacité d'émerveillement devant tant de découvertes faites depuis mon entrée en fonction à la rédaction. Parmi les plus fascinantes, les FPGA ont un potentiel apparemment illimité. À l'aide d'un logiciel approprié, le concepteur décrit le système qu'il veut obtenir, puis d'un seul clic de souris il le transforme en matériel réel. S'il le faut, un processeur entier (ou plusieurs) peut-être réalisé ainsi.

Après dix ans au service d'Elektor, l'avenir des FPGA me paraît toujours aussi glorieux, mais pourquoi diable n'y en a-t-il pas davantage dans les projets décrits dans ce magazine ? Serait-ce parce que, sur les électroniciens, la séduction des langages de programmation appropriés tels que VHDL ou Verilog n'agit que mollement ?

Ceci devait changer avec une carte comme la XLR8 ; ce clone d'Arduino Uno est presque parfaitement compatible avec l'original. La formidable profusion de shields Arduino et l'environnement de développement ne sont donc pas ses moindres atouts. La seule différence est l'absence de µC ATmega328 sur la carte. Celui-ci est simulé, ou émulé si vous préférez, dans un FPGA. C'est écraser une mouche avec un marteau, me direz-vous. Peut-être, mais c'est aussi le moyen rêvé d'ajouter telle fonction que n'a pas l'original, le calcul en virgule flottante par exemple, ou tout autre dont vous auriez besoin.
Le concept semble avoir séduit aussi mon collègue Clemens Valens, du labo d'Elektor, pourtant moins candide que moi. Je crois qu'on va se commander une de ces cartes.. ou même deux tant qu'à faire.