Testeur simple de triacs et de thyristors
 
D’après une idée de Hans-Norbert Gerbig (Allemagne)

Si vous ne voulez pas utiliser de relais classique pour commander une lampe ou un appareil quelconque (cf. l’épisode 3 de cette série), voici une alternative à semi-conducteurs ; s'il ne s'agit que de courants faibles, un transistor ordinaire fera l’affaire, mais pour commuter des courants de plus forte intensité, il faut un MOSFET balaise.
Une autre solution élégante fait appel à des composants devenus obscurs, les thyristors et triacs. Le thyristor fonctionne comme une diode qui ne se mettrait à conduire qu’après avoir reçu une impulsion sur sa gâchette (gate) ; comme une diode, il ne conduit que dans un sens. Le triac, qui se présente comme deux thyristors tête-bêche dans le même boîtier, conduit dans les deux sens et convient pour le courant alternatif.
 
Testeur
Ah, vous avez un triac sous la main, justement, mais avant de l'utiliser, vous aimeriez vérifier si ce composant récupéré fonctionne toujours. Ou peut-être doutez-vous de sa nature exacte : s'agit-il d'un triac ou d'un thyristor ? Le circuit de la fig. 1 va vous permettre de répondre à ces deux questions.
 
Figure 1. L'inverseur bipolaire est en position 'triac'
Deux interrupteurs, une résistance et une LED bicolore (rouge/vert)… c’est donc bien un petit circuit, comme le promet cette rubrique. Et il est facile à utiliser : lorsqu'un triac ou un thyristor est connecté et que l’inverseur bipolaire est dans la position du dessin, la LED rouge s'allume lorsque vous appuyez sur le bouton Test. Changez la position de l'interrupteur et appuyez sur le bouton de test, la LED s'allume en vert si c’est un triac qui est connecté ; si c’est un thyristor, la LED reste éteinte.
Ce circuit convient aussi comme testeur de PUT (Programmable Unijunction Transistor). Si l'interrupteur est en position triac (comme il est dessiné ici), la LED reste éteinte lorsque vous appuyez sur le bouton ; lorsque l'interrupteur est dans l'autre position, la LED verte s'allume.
 
Remarque : le testeur peut être alimenté sous 9 V ou 3 V. Dans le premier cas, la résistance de limitation de courant prend une valeur de 1,2 kΩ, dans le second cas 180 Ω suffisent.
 
Est-ce assez simple ? Il me semble que oui.
  
Appel
Si vous avez un avis sur la question, ou si vous avez inventé un petit circuit vous-même (avec de préférence des composants ordinaires, utilisables avec une plaque d’essais), vous pouvez me la proposer pour cette rubrique (joignez schéma + description). Nous la publierons peut-être dans un prochain épisode.