Cortex M3, un µC 32 bits au service de la musique électronique.
Le projet du synthé J2B est né de la découverte par Clemens Valens, chef du labo d’Elektor, du synthétiseur Atmegatron, un instrument construit par Soulsby Synthesizers. Il a trouvé si intéressante la conception de l’Atmegatron qu’il a voulu le porter sur un LPC1347, c’est-à-dire un ARM Cortex-M3 à 32 bits. Certes, en ce bas monde rien ne se perd ni ne se crée, mais la version de Clemens est autrement plus puissante que l’Atmegatron original.
Comme lui (et comme le poivron), le synthé J2B de Clemens a un mode rouge et un mode vert, qui confèrent à chacun de ses 8 codeurs rotatifs des fonctions et des paramètres spécifiques. Deux LED de couleur indiquent le mode dans lequel on se trouve.
On ne sera pas surpris de trouver sur ce synthé une entrée et une sortie MIDI. En fait, le J2B n’envoie pas de notes sur MIDI-Out, mais il reçoit des données MIDI CC (control change) et peut donc être utilisé avec un clavier ou commandé par un séquenceur ou un ordinateur.
La «programmation» du progiciel (firmware) nouveau ou modifié est aisée (le progiciel en est à sa 4e version, une 5e est en préparation) :
  1. Connecter le synthé à un ordinateur Windows par l’USB tout en maintenant enfoncé le bouton de mode rouge/vert.
  2. Windows reconnaît la mémoire USB de 64 Ko dans laquelle se trouve le fichier ‘firmware.bin’ (visible avec l’explorateur de Windows).
  3. Effacer ce fichier.
  4. Copier le nouveau fichier .bin dans la mémoire USB.
  5. Redémarrer le synthé. C’est tout !
Il existe aussi une version percussion (drumpatch) du progiciel, qui permet de programmer des rythmes simples. Puisque ce synthé est dérivé de l’Atmegatron, il est possible d’utiliser l’Atmegatron Librarian Software pour confectionner vos propres échantillons (samples).
Le progiciel est à code source ouvert, vous pouvez donc le modifier, l’améliorer et l’enrichir de mille et une manières. J’imagine par exemple deux synthés qui interagiraient pour créer toutes sortes d’harmonies et d’effets d’intermodulation. Vous pourriez aussi utiliser d’autres algorithmes de production du son. Ne vous privez pas : LPCXpresso, l’environnement de programmation du Cortex M3 est gratuit.
Un synthé, c’est pour faire de la musique, mais pas seulement, comme l’a montré Stromae, on peut aussi conquérir le monde avec. Ce qui sortira du J2B dépend bien sûr en grande partie de vous, de votre patience pour vous familiariser avec les réglages puis de votre imagination, une fois que vous avez capté comment ça marche. Ce synthé est léger, facile à emporter et peut être alimenté avec n’importe quel chargeur de téléphone équipé d’un câble mini-USB. Vous pouvez connecter directement un casque et jouir ainsi pleinement du son tout en ménageant nos voisins (et vos oreilles !). Vous trouverez quelques réglages de base dans cette vidéo.
 
Ce produit est disponible exclusivement dans l’e-choppe d’Elektor. Sa fabrication a été confiée par Elektor à nos confrères d'Eurocircuits, un des meilleurs professionnels européens de la production de circuits imprimés et de l’assemblage de cartes complexes, qui, depuis la Belgique où il est établi comme Stromae, conquiert le monde par la qualité de ses services.

Caractéristiques :
• synthétiseur monophonique à 9 bits
• 32 formes d’ondes + ondes définies par l’utilisateur
• 15 types de filtres
• 2 générateurs d’enveloppe
• LFO avec 16 formes d’ondes
• arpégiateur (15 arpèges)
• 16 mémoires de sons
• 6 boutons de réglage polyvalents
• MIDI
• sauvegarde/chargement de sons par MIDI
• µC ARM Cortex-M3 à 32 bits (LPC1347 de NXP)
• 2 canaux de sortie
• code source et matériel ouverts
 
Liens: